REPORTER 7

JUSTICE-RDC : MASSACRES DE KITSHANGA, UN PROCÈS EST À ENVISAGER POUR ÉTABLIR LES RESPONSABILITÉS

JUSTICE-RDC : MASSACRES DE KITSHANGA, UN PROCÈS EST À  ENVISAGER POUR ÉTABLIR LES RESPONSABILITÉS

Fin Février 2013, des affrontements éclatent à Kitchanga entre l’Alliancedes Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS), un groupe arméd’ethnie Hunde et le 812ème régiment des Forces Armées de la République Démocratique du Congo avec à sa tête le Colonel François SAFARI
MUDAHUNGA.
« Entre le 27 février et le 4 mars 2013, les populations civiles de Kitchanga,
en Territoire de Masisi, ont été la cible d’attaques de la part des FARDC et des APCLS au cours desquelles plusieurs civils ont été tués, violés et
gravement blessés. Au moins 237 civils dont 27 civils identifiés par l’ONU sont tués, 2 femmes sont violées et tuées et 89 blessées, 520 maisons
pillées, incendiées et détruites ».
L’attaque aurait une dimension ethnique, car les membres des FARDC auraient attaqué des civils d’origine Hunde en raison de leur soutien
présumé à l’APCLS.
Les deux parties prenant part au conflit ont commis des attaques contre les civils. La majorité des attaques auraient été commises par les FARDC du 812e régiment basé à Kitchanga. Un certain nombre d’attaques aurait également été commis par l’APCLS sous le commandement de MUSA
JUMAPILE. Les colonels MUDAHUNGA et GHIGHI auraient distribué des armes aux rwandophones de Kitchanga et dans le camp de Kahe en le 812e régiment basé à Kitchanga. Un certain nombre d’attaques aurait également été commis par l’APCLS sous le commandement de MUSA
JUMAPILE. Les colonels MUDAHUNGA et GHIGHI auraient distribué des armes aux rwandophones de Kitchanga et dans le camp de Kahe en les incitant à attaquer la population civile Hunde … », peut-t-on lire dans un rapport.


Qui est MUDAHUNGA ?

« MUDAHUNGA était le commandant régiment qui était au contrôle de l’armée congolaise à Kitshanga, pendant la période des crimes, et quand la guerre a commencé, il était le seul à la commande. C’est lui qui avait lancé la bataille des Forces Armées de la RDC contre les rebelles APCLS. Ce serait même la raison pour laquelle tous les faits devraient être mis à sa charge
du fait qu’il était représentant de l’Etat dans la zone ; Lâche le Président du conseil local de la jeunesse ».
A l’instar des autres territoires de l’est de la RDC, l’on constate toujours qu’au moment des conflits armés, les conséquences sont énormes et les
populations fuient leurs maisons, les enfants sont séparés de leurs parents, des femmes sont violées et plusieurs autres dégâts sont enregistrés ; Et
ceci depuis plus de deux décennies.
Delphin KIANA (Président de la structure juvénile), fustige aussi le fait que l’officier de l’armée régalienne aurait accepté l’installation des positions des Mai-Mai dans les villages environnants la cité de Kitshanga et autoriser la
patrouille mixte FARDC et une milice APCLS ; « Ils étaient tous là-bas et il nous a été difficile de connaitre qui était ennemi et qui ne l’était pas » ;
conclut-il.
L’audition des victimes et plusieurs enquêtes ont été menées sur place. La société civile et d’autres acteurs du développement de Kitshanga comptent
sur la promptitude de la justice congolaise pour poursuivre les auteurs des crimes commis contre nos paisibles citoyens et que cela serve de procès
pédagogique à d’autres militaires et jeunes indisciplinés de la province.
Enfin, il sied de souligner que les présumés auteurs et collaborateurs du Colonel MUDAHUNGA ont dorénavant été entendus mais jusqu’à présent, ils ne sont pas mis à la disposition de la justice par le commandement militaire pour la suite de la procédure judiciaire, malgré plusieurs requêtes des victimes.
Article rédigé avec l’appui et le soutien financier de RCN Justice &
Démocratie.
Par Ghislain BARAK

Rédaction -

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