Séminaire sur l’éthique et la déontologie au sein des FARDC/Nord-kivu : les officiers militaires ont été restitués
La séance de restitution du séminaire sur l’éthique et la déontologie au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo s’est tenue ce lundi 23 mai dans la ville de Goma avec les officiers militaires qui dirigent les troupes dans la province du Nord-kivu.
De prime abord, le gouverneur militaire de la province du Nord-kivu, le lieutenant-général Constant Ndima a rappelé le condensé de ces assises de deux jours qui ont vécu du 14 au 15 mai dernier sous l’initiative du ministre de la défense nationale et anciens combattants dans la capitale congolaise. À l’en croire, ces séances avaient pour but d’aboutir à des réflexions sur l’éthique et la déontologie au sein des FARDC.
Ces deux notions étaient au rendez-vous suite aux remarques fournies par l’autorité suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo lors de son passage dans les deux provinces sous état de siège. Le séminaire de Kinshasa avait permis au ministre de la défense de sensibiliser les troupes afin de respecter les prescrits de ces deux notions.
« L’éthique, c’est le comportement individuel de chaque responsable, chaque militaire à tout moment et à toutes les circonstances et la déontologie, c’est l’ensemble des procédés, des lois, des règlements pour que cela nous guide dans la gestion au quotidien de nos ressources humaines, matérielles et aussi financières. Ce dont nous tous, nous devons nous atteler pour appliquer à la lettre parce qu’à l’issu de ce séminaire, nous avons aussi renouvelé notre loyauté à la nation. » prêche le numéro un de la province à l’audience.
L’autorité provinciale explique que la séance de ce jour revêt une importance capitale afin d’amener les officiers d’entrer en contact avec ces notions pour qu’ils puissent, à leur tour, les faire connaître à toutes les autres unités à travers toute la province.
Constant Ndima se dit satisfait des échanges qu’ils ont eus avec tous les officiers qui étaient dans la salle.
« Je suis satisfait parce qu’il y a eu interaction entre nous et les officiers dans la salle et j’ai senti en eux qu’ils sont vraiment très intéressés à la matière. Ils sont très préoccupés, nous allons aussi faire rapport parce que, dans nos recommandations, nous irons même jusqu’aux états généraux de l’armée. »
Quant aux mixages qui paraissent comme une faiblesse pour la réussite de ces deux notions, le gouverneur a clairement indiqué que ceux qui sont issus de ce mélange passeront sûrement par des écoles afin qu’ils apprennent le commandement et que ceux qui feront défection, ils subiront la rigueur et seront punis sévèrement.
Constant Ndima reconnaît les difficultés auxquelles fait face la nation avec des officiers militaires ou des hommes des troupes qui passent plus de temps sur des fronts ou dans la même région et estime que la nécessité de procéder toujours à de relever doit être remise au bout du jour et à ceci, il pense qu’il faut également des recrutements.
« Nous vous demandons aussi, notre population, quand il y a des recrutements, amenez-nous les jeunes gens, les jeunes filles. Aujourd’hui, je suis très content d’apprendre qu’on a commencé par des jeunes filles qui sont très nombreuses maintenant. Ils doivent remplir les centres d’instruction. Mêmement quand les recrutements des jeunes vont commencer, il nous faut envoyer des fils dignes de faire le service militaire, qui est un service noble, au lieu de nous envoyer des chegués, des rébus de la société. »
Il soutient que c’est le fait d’envoyer des personnes dont la population est déjà fatiguée pour servir la nation est à la base du manque des comportements d’éthique par des hommes en tenue. Selon lui, tout doit commencer par le recrutement, les écoles, les équipements, les cantonnements. Une fois tout cela réuni, l’autorité provinciale scelle que le pays aura une armée forte.
Guerschom Mohammed R7
