Nature : L’ACDH plaide pour la protection des défenseurs des droits environnementaux

4 éco-gardes ont été tués dans une embuscade leur tendue par des hommes en armes dans le territoire de Lubero en mi-mai 2023. Cette question suscite la colère des ONG de défense des droits environnementaux et fonciers, qui plaident pour une attention particulière inclusive à l’endroit de ceux qui se privent de tout, pour protéger la biodiversité.
Les Journalistes doivent apprendre à accompagner les efforts visant à protéger les défenseurs des droits fonciers et environnementaux. Cela pourrait ainsi fait, limiter les attaques devenues reccurrentes à l’endroit de cette catégorie des personnes.
C’est le coordonnateur de l’alerte congolaise pour la défense des droits humains (ACDH), Maître OLIVIER NDOOLE qui a lancé ce message. C’était au cours d’une rencontre avec quelques journalistes de Goma ce lundi 22 Mai 2023 à Goma au Nord-Kivu.

L’ACDH se dit consternée de voir le climat sécuritaire se dégrader de plus en plus au Nord-Kivu, et celà, en défaveur des défenseurs des droits environnementaux et fonciers.
Dans cette optique, elle annonce se référant à son rapport à mi-parcours (Allant de Janvier 2023), que 21 cas de violations des droits des défenseurs environnementaux ont été notifiés depuis Janvier 2023. La même période a été caractéristique d’une augmentation des cas de trafic illicite des ressources naturelles, provoquant directement la dégradation de la biodiversité.
Parmi les cas de violations des droits des défenseurs environnementaux, l’ACDH dénombre des morts et des arrestations. La structure que dirige Olivier garde encore fraîches les plaies engendrées par la disparition de 4 ecogardes du parc national des Virunga, dans une récente attaque contre leur convoi en territoire de Lubero. La même attaque avait fait 13 blessés, lors des tirs nourris entre les ecogardes et un groupe armé assimilé aux miliciens Maï-maï.
Arrestations arbitraires, détention illégale, condamnations, jugements irréguliers,… C’est tout ce qu’endurent les défenseurs environnementaux et fonciers du Nord-Kivu depuis un temps.

Pour l’heure, l’ACDH rapporte que 5 cas de défenseurs des droits fonciers paysans et environnementaux de KITSHANGA dans le territoire de Masisi, ont été condamnés à 20 ans de Servitude pénale par le tribunal militaire garnison, y compris la fermeture des agences de presse qui font la promotion de l’environnement et la protection des défenseurs des droits fonciers.
Une situation qui inquiète et doit changer, plaide Olivier Ndoole, qui martèle en outre, que << les défenseurs des droits de l’environnement jouent un rôle pivot dans leurs communautés et agissent en tant que « gardiens » protégeant l’intégrité écologique des écosystèmes qui leur sont confiés>>. Et, que par conséquent, leur protection doit être au centre des préoccupations de tous.
Romulus KIBONDO et Sarah MULEKYA