Masisi/Nzulo : Ces policiers incontrôlés et non payés qui constituent un danger pour la population

Lors d’une descente effectuée sur le lieu le lundi 11 mars 2024 par votre rédaction pour un reportage autre que celui-ci, le constat est amère et un spectacle non le moindre se voit au petit port et marché de Nzulo.
Plusieurs commerçants trouvés sur places crient et lancent un cri d’alarme suite aux différentes tracasseries dont ils sont victimes de la part de ce qu’ils qualifient des services de l’Etat, y compris la police.
Mais quelle police ?
Celle trouvée sur place est mal équipée, nourrie voire encadrée ,certains parmi eux et dont les noms seront tus ou d’emprunts ici se sont rapprochés de nous et ont fait des témoignages surprenants.
« Je suis dans la police depuis plus de dix ans, mais je n’ai jamais touché ni été doté d’uniformes, celle que je porte ici je me l’avais acheté à quinze dollars, et l’arme que je détiens appartenais à l’un des nôtres qui est décédé il y a deux ans, bref nous n’avons aucune dotation. » Nous a dit Vincent Bahati
Les autres vont encore plus loin en comparant leur vie à celle des personnages bibliques qui ont mené des vies qui portent témoignages.
« Nous sommes les plus oubliés de tous les éléments de la police, moi par exemple je vis du petit rien que nous collectons ici au port ,depuis que j’ai intégré la police mon nom était apparu sur la liste de paie une seule fois ,et aux mois suivants celui-ci a disparu miraculeusement,alors que tous ici détenons nos cartes.» complète Ndungo Masiri
Cette Dizaine ou vingtaine des « policiers » disent être délaissés par le gouvernement Congolais, et surtout pendant cette période où la province traverse des moments très difficiles liés à l’instabilité sur le plan sécuritaire.
« Que le gouvernement Congolais nous réhabilite dans nos droits, ici nous ne savons si nous travaillons au compte du Nord ou Sud Kivu, nous sommes des policiers bien formés, mais comprenons pas comment sommes discriminés jusqu’à ce niveau, que les autorités suivent cette affaire de près. » recommande Moussa Radjabu en brandissant sa carte de service.
Interrogé à ce sujet, le chef du village Nzulo Monsieur Maliro Musemakweli Jean Baptiste a dit n’est pas être saisi d’une quelconque réclamation allant dans ce sens tout en promettant de faire le suivi.
Le village Nzulo reste l’un des deux milieux stratégiques qui nourrissent la ville de Goma pendant cette période où la ville est isolée à cause de la guerre qui se vit actuellement aux alentours de la cité de sake situé à une vingtaine des kilometres.Pour certains observateurs et indiscrétions sur place ,la présence de ces hommes armés ,puis en uniformes constitue un danger permanent qui nécessite une attention particulière des autorités tant provinciale que nationale.
ALI ASSANKA Darius