Goma : Cacophonie autour de l’interdiction de circulation des motos après dix huit heures
Près de deux mois depuis que les autorités provinciales avaient interdit la circulation des taxis motos après dix huit heures pour résorber le taux de l’insécurité.
Pour ces décideurs le bilan reste positif, mais certains habitants de Goma croient que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
C’est suite à la situation sécuritaire dégradante et la criminalité que l’autorité provinciale sur proposition du maire de la ville de Goma avait pris la dite décision.
Dès lors, les divergences des vues continuent à se faire sentir au sein des habitants qui en subissent des lourdes conséquences, si pour certains cette décision est salutaire et tombée à point nommé, pour les autres surtout des conducteurs des taxis motos c’est un pire cauchemar.
« Malgré que nous rentrons maintenant tôt à la maison ,les tueries ainsi que les voleurs qui nous arrachaient nos sacs à mains ont presque disparu depuis qu’il ya eu cette interdiction, nous tenons à féliciter les autorités pour cette décision, qu’elle reste d’ailleurs permanente. » a fait savoir Marie Claire Chikwanine vendeuse des friperies au marché central et habitante de Ndosho.
Les autres vont encore très loin en demandant même l’impossible désirant que tous les conducteurs motos soient envoyés en chômage.
« Je suis vraiment pour cette décision à cent pourcent, d’ailleurs que l’autorité interdise définitivement la circulation des taxis motos dans la ville de Goma voire sur toute l’étendu de la province parce que tous les bandits qui opèrent d’une manière rapide et sure sont toujours à moto » dit Michel Muyisa qui aurait vu sa femme être abattu après qu’elle ait reçu une ristourne de trois milles dollars par des personne qui étaient à moto.
Pourtant, cela n’est pas le cas pur les autres qui estiment qu’ils sont pénalisés par cette décision qui selon eux n’a produit aucun effet.
« Les gens sont entrain d’être tué même la journée, ils sont tués aussi après 18h alors qu’il n’y a pas de motos , comment voulez vous qu’on accueille favorablement cette décision ? » interroge Da Mamy une trentaine révolue
Et Pascal Muhima , taximan moto de révéler : « Ils savent que nous vivons beaucoup d’histoire la nuit ,et surtout les différentes mafias ,cette décision était venue pour nous éloigner et effacer de la scène surtout avec ce qui se passent sur nos frontières.»
Au cors d’une rencontre dans la salle de la place, le gouverneur militaire de la province du Nord Kivu ,le général Major Peter Chirilwami Nkuba avait réuni tous les cadres de base qui avaient soutenu à l’unanimité le maintien de cette decision,qui selon eux aurait produit des fruits.
Qui dit mieux ? cette interdiction a-t-elle eu des effets positifs sur le plan sécuritaires ? Sur la plan économique n’y a –t- il pas manque à gagner sur certains opérateurs économiques ? Celle-ci n’a pas des conséquences sur le panier de la ménagère ? Voilà autant des questions qui continuent à créer l’imbroglio au sein de la société nécessitant ainsi la réponse des initiateurs.
ALI ASSANKA Darius
