Beni: Situation sécuritaire désastreuse, les militaires livrés à leur triste sort, Kasekwa constate et promet


La situation sécuritaire demeure extrêmement grave et préoccupante avec plus de cent cinquante huit(158) personnes tuées à la machette parmi lesquelles des femmes et des enfants dans le territoire de Béni dans le seul mois de Mars 2021.
C’est ce qu’a révélé l’honorable Jean-Baptiste Kasekwa après cinq(5) jours passés dans ledit territoire ce mardi 6 avril dans une conférence de presse tenue à Goma.
Kasekwa dit avoir constaté un nombre incalculable des déplacés dans toutes les écoles désormais occupées et pleines dans la commune rurale d’Oicha. À cela s’ajoute le fait qu’à chaque 18h voire 18h30 minutes, un groupe de personnes surplombent le long de la route principale pour y passer nuit craignant les attaques dans les quartiers périphériques.
Kasekwa qualifie de plus inquiétant la situation sur la ligne de front de Mwalika, dans le graben en plein parc de Virunga, où il dit avoir constaté la volonté de l’armée de mettre fin aux tueurs Adf et ceci se fait constater par la récupération de plusieurs positions anciennes sur la main de ces rebelles.
Néanmoins, il déplore une politique de priver l’armée de toutes les dotations car, depuis janvier 2020 jusqu’à février 2021, les militaires sur cette ligne rouge n’ont pas reçu plus de 60 milles dollars américains soit quatorze mois sans rien toucher.
« Les renseignements sont abandonnés, les rations inexistantes et l’armée sacrifiée »
Il estime d’insultes qu’un militaire à cette zone n’ait que droit à un pour chirkwange pour sa ration de 48h, dépourvus des munitions où un militaire n’a qu’un seul chargeur.
Jean-Baptiste Kasekwa dit que, dès son retour à l’hémicycle, il proposera au bureau de l’assemblée nationale de mettre sur pied d’enquête qui se chargera d’auditer sur le financement des opérations militaires à l’Est. Il taxe d’inconcevable et d’inacceptable que les fonds soient chaque fois débloqués mais que les militaires qui donnent leur vie pour défendre l’intégrité nationale soient sacrifiés.
Il souligne, par ailleurs, qu’un détournement de fonds serait orchestré du pouvoir central au ministère de la défense, de l’état major général aux forces terrestres, de la zone de défense jusqu’au commandement sur le terrain.
Guerschom Mohammed/Reporter7.net