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Nord-kivu : les organisations renforcées en capacité sur les piliers de la justice transitionnelle

Nord-kivu : les organisations renforcées en capacité sur les piliers de la justice transitionnelle

Les organisations non gouvernementales et journalistes ont été dans une séance de renforcement de capacité sur la justice transitionnelle ce samedi 21 mai dans la ville de Goma.

À en croire Karpate Tulinabo, coordonateur de la coalition sur la justice transitionnelle en province du Nord-Kivu et facilitateur de cette séance, la justice transitionnelle représente un ensemble des mécanismes juridiques et non juridiques qui vient pallier l’héritage des violences ou de graves violations des droits de l’homme.

Il indique que l’idée derrière cette séance, avec les organisations qui font parties de la coalition sur la justicetransitionnelle, était de renforcer leur capacité pour qu’ils aient l’essentiel sur, d’une part, la justice transitionnelle et, d’autre part, sur les quatre piliers sur lesquels repose cette justice.

« L’idée était de renforcer la capacité des organisations membres de la coalition pour qu’ils aient des notions sur la justice transitionnelle. Alors, on a souhaité que toutes les organisations maîtrisent les quatre piliers que compose la justice transitionnelle. » explique-t-il.

Ces quatre piliers sont notamment la recherche de la vérité qui permet de rassembler toutes les documentations possibles en rapport avec les crimes et violations des droits de l’homme de masse et qui implique les lois sur la liberté de l’information, la déclassification des archives, des enquêtes et les commissions de vérité, les poursuites pénales qui permettront de juger les crimes internationaux, les réparations qui visent à procurer des compensations aux victimes et les réformes institutionnelles ou les garanties de non réparation qui doivent être fournies par l’État.

Karpate Tulinabo précise que la justice transitionnelle complète la justice moderne ou classique, ne la remplace pas, et que la justice classique se trouve bien inscrite dans le deuxième pilier et que celle de transition vise plutôt la réparation alors que celle moderne se limite à dire les droits, dire qui a raison et qui ne l’a pas. La même source ajoute que le pays a opté pour la justice transitionnelle pour voir dans quelle mesure on doit aboutir à une réconciliation entre les communautés.

Il renseigne que les consultations populaires, lancées durant le mois de mars dernier par le ministre des droits humains, ont pour objectif d’amener le pays à avoir une politique nationale sur la justice transitionnelle, une justice qui met les victimes au centre de ses préoccupations pour la réparation.

Karpate invite les victimes de toutes les violations graves des droits de l’homme à l’espérance car, avec la mise en place des mécanismes de la justice transitionnelle, la réparation sera faite.

Il leur demande d’être patient mais surtout de coopérer avec les agents qui seront bientôt sur terrain dans le cadre des consultations populaires.

Guerschom Mohammed R7

Rédaction -

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