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Nord-Kivu : violences, conflits et solutions « Les violences basées sur le genre constituent un obstacle à la paix.

Nord-Kivu : violences, conflits et solutions « Les violences basées sur le genre constituent un obstacle à la paix.

Elles sont pour la plupart, génitrices des conflits dans la communautés… » C’est un message qui apparaît sur presque toutes les bouches des déplacés de guerre vivant dans les camps dans l’Est de la RDC, en particulier au Nord-Kivu. Oui ! Car les différentes communautés victimes des guerres en répétition depuis des décennies, en ont vraiment marre de ce qu’est devenu une partie de leur quotidien : les violences multiformes, y compris celles basées sur le genre.
Pourtant, les violences basées sur le genre « provoquent une situation d’instabilité et d’insécurité dans le chef de la population… ». Un avis que partage et inquiète Madame Régina, une quadragénaire mère de 7 enfants, déplacée de guerre depuis maintenant plus d’une année. « Je suis inquiète. J’ai peur, moi et ma famille nous ne vivons pas en sécurité dans ce camps. Et quand je regarde ce que les autres subissent comme violences, je trouve que même ma famille n’est pas hors du danger, je prie Chaque jour pour que la paix dans ma province et que je retourne chez moi à MASISI…», prie Régina. Le retour de la paix est le vœu de tout le monde. Il faut fouler ses pieds dans les différents camps des déplacés de guerre pour s’en rendre le plus sincèrement compte. Et, bien que la population de l’Est de la RDC ne connaît la paix que par définition et non pour l’avoir vécu, le secrétaire général des Nations Unies António Guterres, est aussi conscient que « la paix est nécessaire aujourd’hui plus que jamais… ». Pour lui, comme d’aucuns, « la guerre et les conflits provoquent la dévastation, la pauvreté et la faim et chassent des dizaines de millions de personnes de leur foyer… » malheureusement. Chose grave, au-delà du fait que plusieurs régions du monde ne sont pas en paix, le chaos climatique s’érige également en un obstacle majeur. Son omniprésence en définit même sa pertinence en termes des dangers sur les peuples du monde. Mais alors, le manque de paix mêlé et ce fléau climatique, fait que, même les pays pacifiques « sont en proie à des inégalités criantes et à une polarisation politique…».
Le reconnaître, c’est déjà une chose. Mais est-il suffisant ? « Non »! répliquent plusieurs parmi les déplacés venus de MASISI, cantonnés dans le camps des déplacés de Lushagala, dans un coin Ouest de ville de GOMA. Pour Régina, Jules, tout comme les autres, la paix devrait être vécue et non être récitée et définie à chaque moment. C’est même, l’un des vœux les plus sincères et ressentis qui soient de la part de ces citoyens. « Ce qui nous intéresse, c’est uniquement la paix. Nous sommes stressés par la guerre et ces actes de Violences qui sont rapportés chaque jour nous angoisent davantage. Nous sommes tous appelés à être des artisans de paix, que chacun de nous adopte un comportement responsable.
Même nos autorités doivent comprendre que nous avons besoin de vivre la paix et en paix et non sa définition… », martèle Jules, père de 9 enfants. Une situation qui inquiète… Plusieurs unités d’armées issues des pays divers ont afflué le Kivu, pour « participer à imposer la paix…» mais celle-ci n’est jamais arrivée, de quoi s’inquiéter ROCHER MUNIHIRE KAKIMBA, analyste politique du développement. Il s’inquiète tout comme nombreux autres, que la situation, en lieu et place de sa décrispation, ne fait devenir encore plus critique : les violences basées sur le genre deviennent de plus en plus multiples dans la province du Nord Kivu. « La population du Nord Kivu est victime de plusieurs violences économiques, physiques, psychologiques et sexuelles perpétrées par les groupes armés », regrette l’analyste. Pire encore, l’instabilité de la situation engendre des conséquences économiques graves, allant jusqu’à entraîner la population dans les violences basées sur le genre et autres. Pour en finir, Rocher laisse convaincre que l’analyse et la compréhension profondes des causes du manque de paix sont essentielles pour restaurer ce besoin. Quoique non existante, la paix s’est toujours présentée comme une matière au centre de toutes les préoccupations, si bien que les Nations Unies en ont consacré une Journée, le 23 Septembre de chaque année. En 2023, la journée internationale de la paix a été célébré sous le thème : « Nos ambitions pour les Objectifs Mondiaux ».
Sarah MULEKYA

Rédaction -

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