REPORTER 7

Nord Kivu : Les enseignants particulièrement les déplacés de guerre appellent le gouvernement à songer sur leur situation

Nord  Kivu : Les enseignants  particulièrement les déplacés de guerre appellent le gouvernement à songer sur leur situation

Plus de deux milles enseignants font partie des déplacés de guerre ayant fui les affrontements entre FARDC et les rebelles du M23 dans le Masisi, Nyragongo et Rutshuru, malgré leur intégration sociale et professionnelle ces derniers disent être insatisfaits de leur traitement sur le plan financier, et demandent au gouvernement de réaliser ses promesses.

Parmi ces enseignants font partie des pères et mères de familles ,des veufs et veuves qui ont affirmé sur reporter 7 que leurs conditions de vie restent inhumaines partant de leurs logements pendant cette période pluvieuse, passant par la restauration voire les installations sanitaires qui font à ce qu’ils soient non seulement eux, mais avec leurs familles exposés aux différentes maladies des mains sales.

« Voyez ici où je passe nuit avec huit enfants et ma femme, c’est déplorable .Les bâches que vous croyez ici nous  les avons reçu il y a deux ans, pendant cette période de pluie c’est comme si nous passons la nuit à la belle étoile. » a dit Jean Bosco Bahati enseignant en provenance de Rugari dans le Rutshuru

Ces derniers disent aussi que si leurs revenus mensuels seraient consistant ils devraient eux même subvenir à leurs besoins, malheureusement pour eux malgré le petit rien que le gouvernement aurait augmenté comme prime de gratuité ne parvient pas à équilibrer leur quotidien.

« Le salaire existe ,mais à quel taux du dollars ?il serait mieux que le salaire soit facteur du taux, nous continuons à toucher au taux de 900fc alors qu’un dollars revient aujourd’hui à 2700fc, faites un petit calcul 200.000fc  que je touche divisés par 2700fc cela donne 74 dollars Américains ce avec quoi certains politiciens s’achètent une seule bouteille de la bière, mais combien touche un député ou un ministre formé par ce même enseignant? » s’interroge Mukamana Léontine une quarantaine révolue, veuve et mère de 6 enfants rencontrée au camp des déplacés de Don Bosco

Pour ces enseignants ,l’Etat devrait commencer par les entretenir, et créer des belles conditions et mesures d’accompagnement de cette gratuité.

Certains parmi eux ont aussi révélé qu’ils restent les personnes les plus endettées de la société, ce qui ne leurs valent plus leur respect.

« En soi la gratuité est une très belle initiative  ,mais les mesures d’accompagnement restent très faibles » a dit Eduard Kitovu Directeur de l’une des écoles primaires de Kibumba

« Nous avons aussi des enfants à l’université, parfois on se demande avec le maigre salaire que nous avons s’il faut faire manger, vêtir ces enfants   ,ou payer les frais académiques ? » a ajouté Mireille Masika mère de cinq enfants dont deux sont à l’université

Pourtant à voir de près ces gens n’exigent pas grand-chose : « Que le gouvernement que le président Félix Tshisekedi mettra en place fasse arriver le dernier enseignant même à 300 dollars Américains au minimum pour que l’on voie si on peu recouvrer notre sourire » a suggéré  Beatrice Nerema.

Contacté à ce sujet, Monsieur Luc Baweza, Directeur de la province éducationnelle Nord Kivu 1 a signifié que les mécanismes sont mis en œuvre afin de trouver une solution adéquate à cette situation. Fin de citation 

Des son arrivée au pouvoir en janvier 2019, le président Félix Antoine Tshisekedi avait accéléré la politique de la gratuité de l’enseignement primaire ,une bonne chose pour certaines familles qui ont considéré cet acte comme étant celui de soulagement, mais d’autres s’interrogent sur la qualité et vont même loin en remettant en cause  le niveau intellectuel des enfants qui selon eux aurait baissé suite au manque d’encadrement des enseignants .Dossier à suivre.

ALI  ASSANKA Darius 

Rédaction -

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