REPORTER 7

Goma : Les commerçant(e)s du marché de Nzulo s’insurgent contre la multiplicité des taxes pendant cette période où la ville reste isolée

Goma : Les commerçant(e)s du marché de Nzulo s’insurgent contre la multiplicité des taxes pendant cette période où la ville reste isolée

A part le marché de Kituku dans le quartier Kyeshero, le marché de Nzulo dans le Masisi reste l’un de ceux qui constituent le poumon de la ville de Goma pendant ces temps où celle-ci reste isolée suite aux affrontements entre les FARDC et les M23 aux alentours de la cité de Sake située à une vingtaine des kilomètres de Goma.

 Selon les indiscrétions sur place, la multiplicité des taxes risque de décourager ceux qui s’adonnent en traversant le lac Kivu du Nord au sud, et vice-versa pour chercher à ravitailler leurs compatriotes en vivres et autres biens de première nécessité.

Actuellement le gros des denrées de première nécessité en provenance de la province voisine du sud kivu passent par le marché de Nzulo situé dans le quartier lac vert.

Pendant que la ville de Goma est isolée à partir de sa partie Nord en prenant aussi l’ouest,les nourritures comme les feuilles de manioc ,patates douces ,pommes de terre ,haricots , ainsi que les bananes plantains toutes plus consommées ici en ville passent par là.

Selon les témoignages recueillis sur place ce mardi 19 mars, non seulement la surtaxassion, mais aussi la multiplicité des services faisant recouvrements dans ce petit marché laissent à désirer et nécessite une attention particulière des autorités provinciales.

« Normalement pendant cette période nous devions être exemptés de tous paiements des taxes voire la revue à la hausse, curieusement nous vivons le contraire. » Nous a dit Madame Nsimire Byamungu vendeuse des fretins connus sous le nom de « Sambaza »

Comme dit là haut d’autres sont étonnés par la nomenclature et fixation de ces différentes taxes.

« De fois nous avons tendances à leur donner tout le profit que l’on devrait gagner étant donné que chacun s’imagine le nom à attribuer à sa taxe et la met en exécution, ces agents eux mêmes peuvent consommer parfois soixante dix pourcents du bénéfice, dans ce cas qui travaille pour qui ? » s’interroge Emmanuel Kikandi vendeur des bananes plantains

Selon toujours les témoignages recueillis sur place, l’unique moyen de transport utilisé pour faire parvenir ces biens à Goma est la pirogue, malheureusement selon les conducteurs il ne sont pas épargnés.

« Payer la taxe est un devoir civique  ,mais lorsque cela exagère, imaginez la suite, nous tous nous faisons ce trafic pour survivre ,et faire autant pour nos compatriotes, pourquoi nous entremanger au lieu de s’entraider ?C’est dans le malheur qu’on reconnait un vrai ami, je pense que c’est le moment comme Goma est isolé. » ajoute Julienne, vendeuse des patates douces

Tous ont le même désir, c’est celui de voir l’autorité provinciale s’impliquer personnellement dans cette affaire qui risque d’avoir des conséquences néfastes qui se font déjà sentir par le fait de la hausse des prix des certaines  denrées de première nécessité.

« Nous sollicitons l’implication personnelle du gouverneur militaire qui est notre papa en province ,pour d’abord l’abolition de certaines taxes qui n’ont pas des noms ,et que celles qui sont légales soient revues à la baisse, surtout aussi avoir pitié de cette population qui souffre  déjà à cause de cette guerre qui ne veut pas se terminer. »

Tel est le souhait de Hadidja Kanefu, vendeuse des feuilles de Manioc pendant plu de vingt ans et mère de huit enfants.

Emmanuel Kikandi  cité ci-haut est allé plus loin :

« Que la province du Nord Kivu soit declarée sinistrée, la meilleure des choses serait de l’abstenir de tout paiement des taxes, ceci pourra alléger tant soit peu les difficultés de tous les deux cotés »

 

Au mois de Février dernier, le gouverneur intérimaire du Nord Kivu Peter Chirimwami s’était rendu dans le marché de Kituku suite aux réclamations similaires qui ont trouvé une solution immédiate ,d’où les commerçants du marché de Nzulo souhaitent avoir mieux que ça et voir l’autorité provinciale s’adonner à un exercice similaire.

ALI  ASSANKA  Darius 

Rédaction -

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.